Mon chien et les tiques
Les tiques sont des parasites de la famille des acariens, qui se fixent sur la peau du chien, pompent son sang pendant 2 ou 3 jours, puis se laissent tomber au sol une fois gorgées. On les trouve généralement autour des oreilles ou du cou mais elles peuvent aussi envahir l’ensemble du corps et également se fixer entre les doigts.
Le danger qu’elles représentent est lié aux maladies dont elles sont les vecteurs : elles inoculent les agents responsables de maladies parfois mortelles à la fin de leur repas sanguin.
Quand et où trouve-t-on des tiques ?
Les tiques se multiplient à des températures comprises entre 0°C et 20 °C : on les trouve ainsi plus fréquemment au printemps et à l’automne, quand il fait à la fois frais et humide. Les tiques se trouvent surtout dans les hautes herbes, les buissons, les broussailles ou les haies qui bordent les jardins, et attendent qu’un hôte potentiel passe près d’elles pour sauter sur lui et s’y fixer : il faut donc être particulièrement vigilant lors des promenades à la campagne ou en forêt pendant ces périodes.
D’autres animaux, comme les chevaux ou les moutons, sont souvent porteurs de tiques et favorisent leur prolifération : attention donc à la proximité des centres équestres ou des élevages ovins.
Les dangers des tiques pour mon chien
Les tiques sont des parasites qui transmettent de nombreuses maladies dont la plus répandue est la piroplasmose. Mais il en existe d’autres.
La piroplasmose est due à un parasite microscopique du sang que la tique inocule au chien à la fin de son repas sanguin, et qui détruit les globules rouges. Ceci entraîne la libération d’un grand nombre de toxines provoquant une atteinte du foie (« jaunisse ») et une insuffisance rénale. Si elle n’est pas rapidement traitée, la piroplasmose est une maladie mortelle en quelques jours. Les principaux signes d’alerte sont un fort abattement, une hyperthermie (plus de 40°), une baisse importante de l’appétit, des vomissements, une coloration anormale des urines. Au moindre doute après un contact potentiel avec des tiques, n’hésitez pas à consulter votre vétérinaire, qui recherchera le parasite en prélevant une goutte de sang. Le cas échéant, il mettra en place le traitement qui s’impose.
L’ehrlichiose présente des symptômes proches de ceux de la piroplasmose mais entraîne une mortalité encore plus rapide. On la rencontre principalement dans les régions du sud de la France. La prévention par traitements antiparasitaires est d’autant plus importante qu’il n’existe pas actuellement de vaccin contre l’ehrlichiose. Il convient d’être très vigilant au printemps et à l’automne dans les régions concernées.
La borréliose ou maladie de Lyme est une maladie récente en provenance des États-Unis et apparue en France depuis quelques années. Elle sévit plutôt dans le Nord-Est de la France, mais comme elle peut être très localisée, n’hésitez pas à demander conseil à votre vétérinaire quant à la prévention. Les signes cliniques peuvent apparaître jusqu’à plusieurs mois après la piqûre de tique infectante ; ils sont variés, avec souvent de la fièvre, de l’abattement, de l’anorexie, des douleurs musculaires et articulaires, parfois des atteintes organiques, avec une évolution par crises intermittentes parfois modérées. D’où la difficulté d’établir un diagnostic. Le plus souvent, une réponse rapide au traitement antibiotique en cas de suspicion est un élément du diagnostic.
L’hépatozoonose est une maladie plus rare, que le chien contracte en ingérant une tique parasitée. Son évolution est capricieuse, et rend le diagnostic difficile.
Comment lutter contre les tiques ?
Le meilleur moyen de prévenir les maladies transmises par les tiques est de lutter contre les vecteurs, donc contre les tiques elles-mêmes.
La lutte doit se concentrer essentiellement au printemps et à l’automne, les périodes à risque, soit de mars à juin, et de septembre à décembre.
Il existe un grand nombre de produits antiparasitaires efficaces contre les tiques, qui se présentent sous différentes formes. Mais seul un petit nombre d’entre eux sont réellement efficaces : non seulement le produit doit être actif contre les tiques, mais il doit également rester sur le poil en permanence afin de pouvoir les tuer avant qu’elles n’aient le temps de se fixer sur le chien. Actuellement, les produits les plus efficaces possèdent également une bonne résistance à l’eau, ce qui leur permet de conserver toutes leurs propriétés dans les périodes ou zones humides.
Selon les circonstances, on peut employer des pipettes de produits antiparasitaires que l’on dépose sur le dos de l’animal, entre les poils. Certains colliers ou sprays peuvent aussi rester efficaces jusqu’à 1 mois. Mais si malgré tout vous trouvez des tiques sur votre animal, il vous faut les retirer au plus vite, avant qu’elles aient le temps de lui transmettre une maladie. Pour cela, il est recommandé d’utiliser un crochet spécial que vous trouverez chez votre vétérinaire, et qui permet de retirer la tique intégralement, sans risquer de laisser sa tête fichée dans la peau de votre chien (Si on laisse la tête d’une tique dans la peau de l’animal en essayant de la retirer par traction, il risque de se former un petit kyste qui peut mettre plusieurs semaines à se résorber et qui peut s’infecter).
NB : il est possible de traiter l’environnement avec des produits adaptés, en cas de très forte infestation d’un jardin par exemple.
Conclusion :
Les tiques peuvent transmettre aux chiens des maladies graves, voire mortelles, et une protection de votre animal contre les tiques est indispensable, surtout dans les zones à risque : n’hésitez pas à demander conseil à votre vétérinaire quant aux moyens de prévention, et prenez l’habitude d’inspecter votre animal au retour des promenades.
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