Urgences chez le lapin et les rongeurs

Comment reconnaître une urgence et que faire ?

Les lapins et les rongeurs, comme beaucoup d’autres animaux exotiques, sont capables de cacher une maladie en raison de son état naturel de proie. Ce fait rend difficile de savoir d’un coup d’œil si un lapin / rongeur est malade. Cependant, certaines circonstances peuvent être considérées comme des urgences, bien que chaque situation soit particulière :

• L’animal est inconscient ou très affaibli et bouge à peine lorsqu’il est touché, appelé ou stimulé d’une autre façon. Également si l’animal montre une léthargie ou une apathie qui dure depuis plus de 24 heures. Voir le vétérinaire dès que possible.

• Il/elle a la diarrhée, surtout chez les jeunes animaux. Voir le vétérinaire dès que possible.

• Il/elle saigne. Si votre animal saigne abondamment d’un membre, vous pouvez placer un garrot au-dessus de la plaie ou exercer une pression sur la plaie pour empêcher le sang de sortir. Contactez vite le vétérinaire.

• Perte d’appétit pendant plus de 24 heures pour un adulte ou moins si l’animal est jeune. Jusqu’à ce que vous alliez chez votre vétérinaire, vous pouvez essayer de nourrir votre animal avec des légumes en compote pour bébés avec une seringue.

• Son abdomen est très volumineux.

• Il/elle n’urine pas et/ou ne défèque pas.

• Respiration difficile et/ou beaucoup de bruit en respirant.

• Exposition à un environnement chaud, donc « coup de chaleur ». L’été parfois est très chaud et en l’absence de climatisation ou autre système de réfrigération, il est très fréquent que des décès surviennent chez les lapins, les cobayes et les chinchillas, qui sont tous mal adaptés à la chaleur. Si la température ambiante dépasse le 25°C et que l’humidité est élevée, il existe un risque de coup de chaleur. Les animaux affectés ont une température corporelle élevée, respirent rapidement, sont très abattus et peuvent même avoir des convulsions et/ou une incoordination des mouvements. C’est parfois très grave. Vous devez contacter rapidement votre vétérinaire.

• Ingestion de poison, d’un médicament ou d’un produit chimique potentiellement dangereux ou suspecté.

• Paralysie, en particulier des membres postérieurs. Parfois, il est lié à des problèmes dans la colonne vertébrale, en particulier chez les lapins. Ils doivent être traités rapidement pour éviter des dommages irréversibles au tissu nerveux. Essayez de déplacer votre animal le moins possible. Voir le vétérinaire dès que possible.

• Il/elle tourne en rond, penche la tête de côté ou est incapable de se lever ou de bouger. Cela peut être lié à des lésions neurologiques et/ou musculaires, dues à maladies parasitaires, infectieuses ou à des traumas. Il est nécessaire de traiter rapidement l’animal donc allez chez le vétérinaire dès que possible pour éviter des dommages irréversibles.

• Fractures : vous soupçonnez ou avez l’évidence d’une fracture. Les fractures constituent une urgence, en particulier si elles sont associées à des blessures ou à des os exposés à l’extérieur. Essayez de déplacer votre animal aussi peu que possible, n’essayez pas de mettre un bandage et contactez rapidement le vétérinaire. S’il/elle saigne beaucoup, exercez une pression sur la plaie.

• Il/elle a subi un traumatisme grave tel qu’un écrasement, est tombé d’une hauteur considérable, a été mordu par un autre animal, etc. Voir le vétérinaire dès que possible.

• Lorsqu’un lapin / rongeur a mal, il a tendance à rester immobile, à respirer rapidement, à manger peu et parfois à grincer des dents (en particulier les lapins) en signe de douleur.

• Si vous remarquez que votre animal est froid, réchauffez-le en plaçant des bouillottes à proximité et en le recouvrant d’une couverture.

Dans notre clinique, nous vous recommandons de contacter par appel téléphonique le vétérinaire de garde, dans toute situation que le propriétaire considère comme urgente. C’est le vétérinaire qui va décider si l’exploration et les soins de votre animal relève de l’urgence ou pas, et il/elle va vous recevoir à la clinique en cas affirmatif.

Rédigé par : Marc Val Trepat – Docteur vétérinaire spécialiste NAC