Les diarrhées néonatales chez les bovins
Les veaux nouveau-nés sont particulièrement sensibles et sujets à la diarrhée, notamment dans leur premier mois, et cette atteinte bactérienne ou virale de la muqueuse intestinale peut avoir de graves conséquences pour l’animal (mortalité), mais aussi pour l’élevage et sa rentabilité (les veaux qui survivent aux formes graves resteront fragiles et présenteront de moins bonnes performances de croissance que les veaux n’ayant jamais été malades).
Causes
Il existe d’une part des facteurs déterminants, qui sont les agents infectieux responsables des infections gastro-intestinales, mais aussi des facteurs favorisant l’émergence de ces pathologies.
Parmi les facteurs favorisants, on peut citer de mauvaises conditions d’élevage (surpeuplement des locaux, mauvaises conditions d’hygiène), des facteurs climatiques (le temps froid et humide favorise ces infections), des facteurs liés à la période périnatale (vêlage difficile, colostrum en quantité insuffisante, ou pas assez riche…)
Les agents infectieux les plus fréquemment rencontrés lors des diarrhées néonatales sont des virus (coronavirus, rotavirus), certaines bactéries (E. Coli K99, Clostridium perfringens type C, Salmonella spp.), certains parasites (cryptosporidies, coccidies).
Symptômes
En fonction de l’agent pathogène responsable, les diarrhées chez le veau peuvent survenir très rapidement après la naissance (dans les premières heures de vie) jusqu’à 4 à 6 semaines. Il est à noter que les premiers veaux des jeunes génisses sont plus prédisposés aux diarrhées, car le colostrum de leur mère est de moins bonne qualité, et produit en quantité moins importante.
Les diarrhées contiennent parfois du sang ou du mucus, elles entraînent déshydratation et affaiblissement, avec parfois mort du veau en 12 à 48 heures. Chez ceux qui en réchappent, on constate une perte de poids et une altération de la croissance.
Diagnostic
Il est orienté par les signes cliniques, et les données épidémiologiques, mais il est souvent indispensable de réaliser des examens complémentaires, tels qu’analyses bactériologiques, recherche de virus, examen des selles, éventuellement autopsies.
Traitement
La réussite du traitement dépend essentiellement de la rapidité d’intervention sur les animaux affaiblis et déshydratés, mais aussi de la cause des diarrhées.
Pour les jeunes veaux déshydratés, des perfusions sont parfois nécessaires, ou une réhydratation orale énergique, à base de produits destinés à pallier la perte en électrolytes et en nutriments.
Lorsque l’agent infectieux est identifié, notamment en cas de diarrhées d’origine bactérienne, un traitement à base d’antibiotiques par voie orale ou générale est indiqué.
Prévention des diarrhées néonatales
Dans un élevage, les mesures de prévention sont essentielles pour ne pas mettre en péril l’équilibre économique de celui-ci.
Les mesures prophylactiques sont avant tout des mesures de bon sens :
Maintenir une bonne hygiène des locaux d’élevage
Réduire le stress chez les mères et leurs petits.
Maintenir les vaches et génisses dans un bon état général : la note d’état corporel minimal des vaches doit être de 3 ou 3,5 pour que le vêlage se passe dans des conditions optimales.
Aider les génisses (les vaches si besoin) au vêlage.
Vérifier que les veaux commencent à téter le plus tôt possible après la naissance, afin d’ingérer la bonne quantité de colostrum (10 % du poids corporel au cours des 24 premières heures).
Vacciner les vaches avant le vêlage si cela est possible, afin de fournir aux veaux une protection vis-à-vis de la maladie par l’intermédiaire du colostrum.
Diminuer l’exposition des nouveau-nés aux agents infectieux.
Séparer les animaux en bonne santé des animaux atteints
Garder les animaux, notamment les nouveau-nés, aussi propres et secs que possible
Nettoyer très soigneusement les équipements d’élevage, ainsi que les bottes et les mains, après toute manipulation d’animaux malades.
En conclusion :
Les diarrhées néonatales dans les élevages sont un véritable fléau économique qu’il convient d’enrayer en prenant avant tout des mesures prophylactiques de bonnes pratiques d’élevage, mais aussi en réhydratant les veaux atteints de façon énergique. Votre vétérinaire est votre meilleur interlocuteur pour vous conseiller dans les mesures curatives et préventives à mettre en œuvre, afin d’assainir votre élevage.
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