Les parasites externes du chien

Les parasites externes du chien

Les parasites externes du chien sont surtout des acariens ou des insectes, vivant sur ou dans sa peau. Les plus courants sont les puces, les tiques et plus localement, les aoûtats. De nombreuses autres parasitoses externes peuvent affecter le chien : démodécie, gales, cheyletiellose, etc.

Généralités

L’espèce la plus courante chez le chien est la puce du chat (Ctenocephalides felis). Les adultes se nourrissent du sang de leur hôte. Les animaux peuvent être infestés durant toute l’année par ces insectes.

Seules les puces adultes viennent sur le chien ; l’infestation est révélée par l’observation des puces ou de leurs déjections. Les oeufs, larves et nymphes sont disséminés dans son environnement.

Pourquoi lutter contre les puces ?

La piqûre de puce est irritante. En outre, la salive injectée lors de la piqûre peut être allergisante et provoquer une dermatite par allergie aux piqûres de puces (DAPP).

Des prélèvements massifs de sang peuvent engendrer une anémie, parfois mortelle chez des jeunes chiots.

La puce est le vecteur d’un ténia du chien, Dipylidium caninum.

Traitement et prévention

Le traitement doit permettre d’éliminer les puces sur l’animal et dans son environnement. Des mesures préventives réduisent les risques de DAPP et de transmission du ténia.

L’efficacité des traitements repose notamment sur :

– la bonne administration de produits agissant vite et longtemps ;

– des applications régulières et fréquentes.

Certains antiparasitaires permettent aussi une élimination progressive des puces dans l’environnement. Lors d’infestations massives, il est toutefois nécessaire de faire un traitement spécifique du logis avec des aérosols ou des fumigènes.

Le vétérinaire apportera les conseils permettant de choisir les mesures les plus adaptées à la situation (chiot ou adulte, chien souffrant d’une DAPP, etc.).

Les tiques

Les tiques sont des acariens de grande taille, adaptés à tous les milieux et à une grande variété d’hôtes (carnivores, cheval, homme, etc.).

Généralités

En France, trois espèces principales peuvent infester le chien. Le milieu de vie, Les aires de répartition et les hôtes préférentiels sont assez spécifiques de chacune de ces espèces.

Ces parasites sont saisonniers, avec une période d’activité maximale au printemps et à l’automne.

A chaque stade de développement (larve, nymphe puis adulte), une phase de vie libre précède une phase de vie parasitaire pendant laquelle la tique se nourrit de sang.

Pourquoi lutter contre les tiques ?

Les tiques peuvent provoquer :

– des réactions locales ;

– un affaiblissement lié au prélèvement de sang, lors d’infestation massive ;

– occasionnellement, une paralysie par morsure de tique.

L’importance des tiques est surtout liée au risque de transmission de maladies graves ; chez le chien, elles peuvent transmettre la piroplasmose, l’erhlichiose, la maladie de Lyme, etc.

Traitement et prévention

Les différentes mesures visent à empêcher que les tiques qui viennent sur l’animal aient le temps de le piquer et d’inoculer des agents pathogènes.

La prévention consiste à éviter les lieux infestés de tiques et à protéger les animaux avec des antiparasitaires qui agissent rapidement, longtemps et restent efficaces si le chien est mouillé.

L’inspection rigoureuse du chien après les sorties est une mesure complémentaire des traitements antiparasitaires.

Les aoûtats

Généralités

Les aoûtats (Neotrombicula automnalis.) sont des acariens. Il existe de nombreuses autres appellations : vendangeurs, trombidions, rougets, araignées rouges (à cause de la morphologie de l’adulte), etc. Seule la larve est parasite, les nymphes et les adultes étant des formes libres.

Les infestations par les aoûtats se produisent principalement pendant l’été et l’automne et concernent de nombreuses espèces (chien, chat, rongeurs, homme, etc.)

Effets des aoûtats

Sur le chien, les larves s’amassent sur les régions à peau fine (entre les doigts, plis des oreilles, etc.) de tissus, de sang et de lymphe préalablement digérés par leur salive.

Les conséquences d’une infestation par les aoûtats sont généralement bénignes : les piqûres sont souvent très prurigineuse et le chien peut s’infliger des lésions en se grattant, se léchant et se mordillant

Traitement

Les traitements acaricides sous forme liquide, appliqués localement sont les plus efficaces. Des administrations répétées, fréquentes sont nécessaires si le chien fréquente des zones infestées par les aoûtats. Les réinfestations régulières peuvent donner le sentiment que les traitements sont inopérants, bien que les produits soient efficaces.